La conception des stratégies nutritionnelles au rugby doit suivre la caractérisation d'un sport d'équipe situationnel où les joueurs sont censés être physiquement compétents dans une gamme de domaines, notamment la forme aérobie, la force, la vitesse et la Énergie. En plus des indications fondamentales qui identifient les caractéristiques physiques que les joueurs de ce sport doivent avoir (structures physiques importantes telles que pouvoir résister aux impacts "violents" des tacles, capacités de vitesse et de Énergie nécessaires Par développer de grandes accélérations, décélérations et changements de direction, pousse et tire en mêlée, capacité d'endurance mixte aérobie et anaérobie,

Par une meilleure compréhension des stratégies nutritionnelles, il est bon de savoir quels sont les besoins énergétiques et comment ceux-ci doivent être répartis entre les macronutriments (glucides, protéines et lipides) et les micronutriments.

Plusieurs études ont exprimé différentes données concernant la quantité d'énergie qu'un rugbyman doit consommer au quotidien :

De cette étude, l'une des plus précises et des plus récentes, il ressort qu'un rugbyman devra consommer en moyenne 4300 kcal par jour (la fourchette va d'environ 3400 Par les sportifs d'environ 80 kg à 4700 Par ceux de plus de 120 kg ), Par maintenir votre poids et votre condition physique.

On a très souvent tendance à diminuer l'apport énergétique Par obtenir un meilleur rapport masse maigre/masse grasse, mais cette stratégie si elle est adoptée en cours de saison et donc à proximité des matchs en plus d'être contre-productive en terme de performance (évidemment un apport énergétique réduit compromet les performances tant à l'entraînement qu'en match), à long terme, cela pourrait également compromettre les conditions de santé fondamentales. À cette fin, nous rapportons la recommandation du CIO (Comité International Olympique) qui avertit les athlètes d'éviter une disponibilité énergétique réduite Par les raisons suivantes :

Évidemment, un rapport masse maigre/masse grasse correct permet un avantage en termes de performance, mais la meilleure stratégie individuelle doit être adoptée en totale harmonie avec l'ensemble du personnel, donc les techniciens, les entraîneurs sportifs et les nutritionnistes devront identifier avec l'athlète la stratégie appropriée. stratégie combinée et la période la plus adaptée par rapport aux besoins de l'équipe, et éviter de prendre des initiatives isolées et non partagées.

Ci-dessous une infographie qui met en évidence la nécessité primordiale d'avoir un contexte énergétique positif mais sans excès afin d'obtenir la resynthèse des protéines musculaires.

Il est donc essentiel de considérer que la recherche d'une augmentation de la masse musculaire doit suivre une stratégie désormais bien codifiée par rapport aux aspects nutritionnels qui prévoit un surplus énergétique allant de 360-480 Kcal (1500-2000 KJ) par jour Par une augmentation de 1,5 kg de muscle Par un sujet présentant les caractéristiques indiquées sur la figure :

Bref, il est évident que chaque stratégie doit être individualisée et décidée collectivement, mais il faut absolument éviter, surtout dans les rallyes et à l'approche des matchs, de prendre une quantité d'énergie réduite au point de compromettre la performance.

Dans le rugby moderne, la position/rôle prend une caractérisation spécifique tant d'un point de vue technique que tactique - une condition maintenant partagée avec la plupart des sports d'équipe - encore plus soulignée par des aspects athlétiques avec des aspects marqués liés à la masse corporelle. Les anglo-saxons, principaux acteurs incontestés de cette discipline sportive, prévoient une distinction en 2 rôles fondamentaux : Forwards et Backs. En réalité, la distinction entre les rôles est encore plus marquée et avec des caractéristiques encore plus évidemment différentes, comme il ressort du schéma que j'ai préparé en tenant compte des données présentes dans la littérature et qui se réfèrent aux aspects anthropométriques présents dans les équipes nationales d'élite et donc il s'agit de sportifs de haut niveau :

La différence marquée dans la structure corporelle rend également justice au régime alimentaire distinct à fournir en termes d'énergie et de macronutriments.

Vous trouverez ci-dessous un tableau répertoriant les moyennes nutritionnelles prises au cours d'une semaine type qui comprend en moyenne 6/8 séances d'entraînement hebdomadaires plus le match :

La répartition de l'énergie et des macronutriments dans la semaine type d'une saison de compétition est très intéressante, Par mettre en évidence les variations des deux en fonction de la distance du match (GD), évidemment considéré comme l'événement principal (objectif).

 

En Graisses ça va d'un contenu énergétique décroissant au fur et à mesure que l'on se rapproche du match (parallèlement au déchargement de l'entraînement) jusqu'à une charge, principalement de glucides, la veille et le jour du match. Pauvre selon moi la charge énergétique de la journée suivant le match (GD+1).

En ce qui concerne le programme SUPPLEMENT, outre la quantité de protéines clairement nécessaire Par atteindre le total journalier d'environ 2,5 g/Kg de pc, le choix se porte sur un panorama relativement limité de substances afin d'éviter une grande quantité de des produits susceptibles de déclencher une sorte de sentiment de médicalisation du sportif. Voici la proposition basée sur des références bibliographiques :

 

Justification du choix :

  • Oméga 3 : utilisés à la fois Par leurs propriétés anti-inflammatoires douces et protectrices du muscle mais aussi Par leur capacité à réduire les effets des impacts sur le cerveau.
  • Bêta-Alanine : utile comme précurseur de la carnosine et donc efficace dans la gestion de l'entraînement d'endurance force/vitesse.
  • Acétyl-carnitine : son utilité est liée à la gestion fondamentale du flux de nutriments, en tant qu'osmolyte et à la capacité de maintenir le pH musculaire dans des limites.
  • Gainer : en post-entraînement il permet une récupération musculaire rapide, indispensable si l'on considère qu'un double entraînement est fréquemment nécessaire
  • Alcalinisant + caséines + extrait de cerise : mélange largement utilisé comme complément pré-sommeil capable d'améliorer la récupération musculaire nécessaire compte tenu du travail intense de la journée et de gérer le catabolisme nocturne donné par le long jeûne.

 

Dr Carmine Orlandi

Responsable secteur nutrition FIR

BIBLIOGRAPHIE ESSENTIELLE

Dépense énergétique des joueurs de rugby pendant une période de 14 jours en saison, mesurée à l'aide d'eau doublement marquée. Smith DR, King RFGJ, Duckworth LC, Sutton L, Preston T, O'Hara JP, Jones B. Eur J Appl Physiol. mars 2018;118(3):647-656.

Caractéristiques anthropométriques et physiologiques des athlètes masculins de rugby d'élite. Brazier J, Antrobus M, Stebbings GK, Day SH, Callus P, Erskine RM, Bennett MA, Kilduff LP, Williams AG. J Résistance Cond Rés. 2020 juin;34(6):1790-1801.

Déclaration de consensus du CIO sur le déficit énergétique relatif dans le sport (RED-S) : mise à jour 2018. Mountjoy M, Sundgot-Borgen JK, Burke LM, Ackerman KE, Blauwet C, Constantini N, Lebrun C, Lundy B, Melin AK, Meyer NL, Sherman RT, Tenforde AS, Klungland Torstveit M, Budgett R. Br J Sports Med. 2018 juin;52(11):687-697.

Pratiques nutritionnelles en compétition des joueurs de rugby professionnels masculins d'élite. Logan Posthumus, Kirsty Fairbairn, Katrina Darry, Matthew Driller, Paul Winwood, Nicholas Gill ; Int J Environ Res Public Health. 18 mai 2021;18(10):5398.

Est-ce qu'un surplus d'énergie est nécessaire Par maximiser l'hypertrophie des muscles squelettiques associée à l'entraînement en résistance. Slater GJ, et al. Écrou avant. 2019.